Piata textila din Romania

Un studiu realizat de IFM ce face in fiecare luna analiza unei tari.

La Roumanie
Chiffres-clés 2008 :

• Population : 22 millions d'habitants

• Taux de croissance du PIB : +5,8%

• Exportations françaises textile-habillement vers la Roumanie : 196 millions d’euros

• Importations françaises textile-habillement depuis la Roumanie : 401 millions d’euros

Industries textiles :

Traditionnellement peu spécialisée dans les textiles... Historiquement plus tournée vers la confection, la Roumanie compte néanmoins des effectifs textile relativement importants : avec plus de 75 000 travailleurs, l’industrie textile roumaine se classe au quatrième rang européen. Certes, les performances des entreprises sont inférieures à celles de leurs homologues italiennes ou allemandes. Aussi la Roumanie ne compte-t-elle que pour 1,6 % du chiffre d’affaires du secteur parmi l’UE à 27 et pour 4,3 % des investissements.

Signalons néanmoins que malgré sa petite taille, cette industrie a constamment vu son poids progresser dans les échanges depuis le début de la décennie. De 0,1 % en 2000, la Roumanie a ainsi vu sa part dans les exportations monter à 0,4 % en 2007, selon l’OMC. Le rythme de ses exportations a donc été plus soutenu sur cette période que la moyenne mondiale. ...la Roumanie connaît une balance commerciale fortement déficitaire Quoi qu’il en soit, les confectionneurs roumains ont essentiellement recours à des matières premières importées. Avant l’adhésion du pays à l’Union européenne, les entreprises avaient en effet tout intérêt à utiliser des tissus européens afin de pénétrer ce marché sans acquitter de droits de douanes, en vertu d’accords bilatéraux. Cette tendance demeure à l’heure actuelle, puisque les importations roumaines de textiles étaient 3,5 fois supérieures aux exportations en 2008.

Les textiles de maison et les filaments de fibres synthétiques représentent à eux seuls près de la moitié des exportations de textiles de la Roumanie. Celles-ci ont progressé rapidement au cours des dernières années, mais ont subi une nette décélération avec la dégradation du climat économique mondial : après des hausses de 24 % en 2006 et de 11 % en 2007, les exportations roumaines de textiles ont cédé 2 % en 2008. Dans le même temps, les importations marquaient clairement le pas, après des années d’augmentations régulières : + 1,2 % en 2006, + 3,7 % en 2007, - 11,3 % en 2008. Industries de l'habillement : Le développement du pays... L’ouverture de l’économie roumaine, doublée d’une politique volontariste d’investissements pour remettre le pays à niveau, ont eu pour effet un accroissement très net du niveau de vie des habitants. Le PIB par tête est ainsi passé de 9 383 dollars en parité de pouvoir d’achat en 2005 à 11 647 dollars en 2008. La consommation des ménages apparaît très dynamique (69 milliards d’euros en 2007, 84 milliards en 2008), aussi ce marché est-il devenu le nouveau terrain de chasse des grands distributeurs internationaux (Metro, Carrefour, Auchan). L’inflation forte (8,2 % attendus pour 2008) pèse néanmoins sur leur activité.

Malgré tout, l’offre française d’habillement connaît des difficultés croissantes sur ce marché. Les exportations françaises de vêtements maille ou chaîne trame ont ainsi diminué pour la septième année consécutive en 2008. Le montant des exportations atteint désormais moins de 38 millions d’euros, contre 60 millions en 2004 et 100 millions en 2001. La France exporte près de deux fois plus vers les Emirats Arabes Unis. C’est dire à quel point les entreprises françaises ont une large de progression sur le marché roumain. ...s'accompagne de l'abandon progressif de son rôle de sous-traitant Une chose est sûre, les marques locales sont encore rares, les confectionneurs locaux se contentant souvent d’un rôle de sous-traitants pour des donneurs d’ordres italiens ou allemands. Le pays a en effet commencé par développer ses industries de l’habillement, nécessitant de moindres investissements, lors de la privatisation de l’économie suite à l’ère Ceausescu. Actuellement le secteur emploie environ 230 000 personnes, ce qui fait de la Roumanie le second plus gros employeur européen, après l’Italie. Ce chiffre est en nette diminution, en lien avec les moindres performances à l’export du pays.

Les livraisons roumaines sont quasiment exclusivement destinées à l’Union européenne : en 2008, 96 % du chiffre d’affaires à l’export provenait de ce seul marché. Cette dépendance constitue un risque important notamment en période de récession. Mais il est inexact de croire que les difficultés des confectionneurs roumains proviennent de la crise ou de l’entrée du pays dans l’Union européenne. En effet, la restructuration du secteur est bien antérieure, puisque les exportations d’habillement du pays ont commencé à décliner en valeur absolue dès 2004. Elle tient davantage à une compétitivité moindre, conjuguée à l’appréciation de la monnaie locale, le leu.